La Lotto Dstny est prêt pour la deuxième étape du périple qui le mènera, sauf surprise sensationnelle, à un retour dans le WorldTour. La formation belge, reléguée fin 2022, vient de terminer une saison où, chiffres en main, elle a fait mieux qu’au moins la moitié des équipes de la catégorie majeure, tirant le meilleur parti d’une stratégie calendaire très ciblée. Les perspectives de fond restent bonnes, compte tenu de la présence dans le peloton de coureurs d’un bon niveau, voire excellent dans certains cas, et d’une ossature résolument solide, en plus d’être équipée pour tous les types de courses, en dehors du classement général des grands tours.
Les hommes les plus attendus
Tous les projecteurs sont braqués sur Arnaud de Liequi n’a que 21 ans mais a déjà remporté 19 courses dans sa carrière et ne semble pas vouloir s’arrêter. Le « taureau » est un coureur très rapide, puissant et capable de tenir le coup même dans les petites montées, ce qui en fait un concurrent presque parfait pour les Classiques du Nord. Cette année, il sera appelé à aller plus loin que par le passé, car il a deux Monuments à son programme, les Flandres et Roubaix, où il prendra le départ en tant que protagoniste attendu et non en tant que coureur de soutien, et ce qui sera la première course par étapes de trois semaines de sa carrière, le Tour de France. Ce qu’il pourra récolter sera, bien entendu, tout à l’avantage de l’équipe.
Qui a connu une croissance solide et régulière au fil des ans est Andreas Kronqui est passé chez les pros en 2021 et n’a cessé de progresser depuis, à tel point que 2023 a été de loin sa meilleure année dans le peloton. Le Danois peut attaquer de loin et bien gérer les échappées, mais il sait aussi rouler en capitaine, surtout dans les courses d’un jour, et peut alors compter sur des sprints de qualité, notamment dans les moyennes-courtes ascensions. Des courants d’air circulent déjà autour de CicloMercato, mais pour l’instant, l’équipe belge a réussi à le conserver, ce qui lui assure d’excellents résultats et un beau paquet de points UCI.
L’équipe belge est également composée de coureurs qui savent jongler avec les arrivées rapides. L’un d’entre eux est Milan Menten, qui a très peu gagné dans sa carrière jusqu’à présent, mais qui a pu s’imposer dans Le Samyn en 2023, l’une des courses les plus compliquées du panorama nordique, bien que sous-évaluée en termes de classement. Le puissant coureur est aussi Henri VandenabeeleCependant, il lutte contre les séquelles d’une infection compliquée au Covid et devra d’abord retrouver une condition acceptable pour briller. Le CycleMarket a publié Lionel Taminiauxqui pourra se dépenser en soutien des capitaines désignés, mais qui ne dédaignera pas l’occasion de faire cavalier seul, surtout lorsque les finales seront difficiles à interpréter. Celui qui sera sans doute au service total de ses coéquipiers sera l’Italien Jacopo Guarnieriqui n’aura plus Caleb Ewan comme référence et se mettra à la disposition de l’équipe dans les contextes où il sera sollicité.
Dans le sprint, il pourra également se mettre au travail Cédric Beullensun coureur qui, saison après saison, améliore ses performances, tout comme l’expérimenté Jasper de Buystun coureur qui connaît également les pavés et les courtes courses par étapes typiques du Nord, sans ascension particulière et avec des sélections peut-être dictées par le chaos, le vent et la nervosité des parcours. Les « Passisti » sont aussi les coureurs belges. Arjen Livyns et l’Australian Jarrad Drizners, dont on attend un progrès par rapport aux saisons passées, marquées dans certains cas par de lourdes blessures.
Ensuite, il y a le chapitre des coureurs pour les classiques et, plus généralement, les courses d’un jour, un chapitre dans lequel la formation belge est certainement au niveau de nombreux rivaux de la catégorie WorldTour. Il y a Victor Campenaertsqui, au fil des ans, a donné plus d’importance aux courses sur route qu’il ne le faisait lorsqu’il se consacrait presque exclusivement au contre-la-montre. Le Belge est un coureur capable de grandes actions de loin et de coups d’éclat qui peuvent faire la différence à tout moment, comme ce fut le cas lors de l’épreuve de contre-la-montre. Thomas de Gendt. Nous utilisons le passé car l’artiste de l’échappée semble avoir laissé ses meilleures années derrière lui, au point qu’il mettra un terme à sa carrière à la fin de la saison : qui sait, cependant, s’il n’a pas envie de s’offrir quelques grands moments de gloire avant de raccrocher son vélo. Dans les courses du Nord, notamment sur les pavés, il sera très attendu Florian Vermeerschdeuxième de Roubaix 2021 et qui, en 2023, a accumulé une remarquable série de bonnes places dans des courses courtes, des étapes et des courses d’un jour (dont une troisième place au Giro del Veneto). Ce qui vient de commencer pourrait donc être la saison de l’explosion définitive du Néerlandais. Pascal Eenkhornun autre athlète qui sait tirer son épingle du jeu à la fois en attaquant de loin, comme il l’a montré lors du récent Tour de France, et en jouant sa carte dans les petites courses par étapes.
Un autre secteur dans lequel l’équipe belge a plusieurs cartes à jouer est celui des grimpeurs. Aucun d’entre eux n’est à la hauteur des phénomènes de cette période, mais les grimpeurs de l’équipe belge ont des atouts à faire valoir. Maxim van Gils, Harm Vanhoucke et surtout, Lennert van Eetvelt représentent des coureurs qui peuvent très bien réussir dans des courses de niveau moyen à élevé. Ce dernier a d’ailleurs déjà montré de bonnes choses dans les épreuves du Challenge Mallorca déjà organisées, remportant même un succès et se présentant comme l’un des jeunes les plus intéressants de la scène. Il ne peut plus être considéré comme « prometteur », pour des raisons d’âge, mais l’Argentin a déjà fait ses preuves dans les épreuves du Challenge Mallorca déjà disputées. Eduardo Sepúlveda a montré qu’il avait compris comment il pouvait être utile à l’économie de l’équipe, entre attaques à distance et application pour obtenir de bons classements. Solide et efficace sera également Brent van Moerqui peut jouer à la fois le rôle d’un attaquant de loin et celui d’un finisseur, dans des finitions nerveuses et ondulantes.
Un peu plus bas, mais apparemment d’un bon niveau, se trouvent les Allemands Johannes Adamietz, le Danois Jonas Gregaard et le Néerlandais Mathijs Paaschensqui savent néanmoins évoluer dans les courses qui leur conviennent le mieux et qui pourront faire de bonnes choses dans les opportunités choisies pour eux par l’équipe. Un coureur dédié à l’attaque, c’est aussi Sylvain Moniquetqui a déjà réussi à obtenir des résultats discrets dans le passé et qui aura l’occasion de faire à nouveau ses preuves, tandis que Sébastien Grignard est susceptible de jouer un rôle plus important dans le soutien de ses coéquipiers.
Jeunes promesses
Alec Segaert a été intégré à l’équipe première, après avoir été promu de l’équipe de développement, dès la saison dernière. Le Belge de 21 ans est l’un des plus grands espoirs du contre-la-montre (deux médailles d’argent U23 dans la spécialité) et possède des qualités, encore à développer, qui peuvent également être appréciées dans les courses d’un jour. L’équipe mise beaucoup sur lui, ainsi que sur Jarne van de Paarqui a déjà une saison professionnelle derrière lui, mais qui en 2024 pourrait avoir beaucoup plus de place pour ses ambitions personnelles. Sprinter » à l’ancienne « , le Belge bénéficiera en effet du départ de Caleb Ewan et pourrait être le sprinteur désigné dans les grandes occasions, comme cela a déjà été le cas lors des courses espagnoles qui ont ouvert le calendrier européen.
Le marché du cycle s’est ensuite enrichi de deux jeunes de 22 ans, qui n’en sont pas à leur coup d’essai en matière de professionnalisme. L’un est le Belge Jenno Berckmoesqui a déjà couru pendant deux saisons sous le maillot de Flandres-Baloise et qui a fait ses débuts avec la nouvelle équipe en réalisant une excellente performance au Gp la Marseillaise, montrant de bonnes qualités pour les courses d’un jour avec un parcours mouvementé. Ensuite, le Néo-Zélandais est venu du Black Spoke dissous. Logan CurrieLogan Currie, un coureur régulier avec des compétences en cross-country, utile pour chasser les classements – et les points – dans les plis du calendrier. Il reste donc à voir quelles seront les performances de Liam SlockLe Belge de 23 ans a eu du mal à trouver sa taille lors de sa première année, mais le temps joue en sa faveur.
Organico Lotto Dstny 2024
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Vol – 8.1
Collines – 7,6
Montagnes – 5,6
Pavé – 7,1
7.1
Le coup de la relégation du WorldTour a été largement absorbé, compte tenu de l’excellente année 2023 dont l’équipe était capable. Les prémices de 2024 semblent encore meilleures, compte tenu des marges de progression qu’Arnaud de Lie notamment peut encore couvrir. L’équipe est solide, dispose de plusieurs coureurs capables de finir, et la stratégie est claire : ne s’attaquer qu’à des courses où l’équipe est sûre d’au moins récolter quelque chose. Avec ces conditions, cette saison devrait être une nouvelle étape réussie vers une future promotion.