Des voisins de siège ? Recep Tayyip Erdogan et son fan Mesut Özil
Image : Anadolu
La finale de la Ligue des champions arrive à point nommé pour le président turc afin de détourner l’attention de sa politique autoritaire. Son cadeau à sa nation folle de football a un goût amer.
Kune agence de relations publiques aurait pu mieux planifier la chose. Cela fait à peine deux semaines que Recep Tayyip Erdoğan a été réélu de justesse à la présidence de la Turquie, et le monde a déjà les yeux rivés sur Istanbul. Ce samedi (21h00 dans le liveticker de la F.A.Z. sur la Ligue des champions, sur ZDF et sur DAZN), les caméras seront également braquées sur Recep Tayyip Erdoğan au stade olympique. La soirée de football doit être un grand événement publicitaire pour la Turquie et donc aussi pour son président, qui a bien besoin d’une portion de sportwashing pour redorer son blason international endommagé.
Certes, dimanche dernier, la cérémonie d’intronisation d’Erdogan a déjà réuni des personnalités internationales dans son palais. Mais malgré tout le faste, ce ne fut pas le grand éclat. Ce sont surtout des chefs d’Etat et de gouvernement d’Asie et d’Afrique qui ont félicité Erdoğan. L’Allemagne a envoyé l’ancien président Christian Wulff, et Gerhard Schröder a de nouveau montré sa préférence pour les dirigeants autocratiques. Outre Valdis Dombrovskis, vice-président de la Commission européenne, et Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN, le Premier ministre hongrois Viktor Orban était l’Européen le plus en vue.