Re retour de Pep Guardiola semblait pris au dépourvu par la demande d’un échantillon de ses connaissances en allemand, mais le Catalan s’est finalement acquitté de la tâche avec beaucoup d’aisance. « Ui, j’essaie », a déclaré le manager de l’équipe de Manchester City avant le quart de finale retour de la Ligue des champions chez son ancien club, le Bayern Munich, mercredi (21h00 dans le ticker live de la F.A.Z. sur la Ligue des champions et sur DAZN) – et il s’est lancé avec le sourire.
« J’ai passé des moments incroyables ici avec ma famille. Le club est extraordinaire, j’ai beaucoup, beaucoup d’amis ici », a déclaré l’homme de 52 ans en évoquant ses trois saisons (2013/14 à 2015/16) chez le champion du monde de football allemand. La gestion des résultats ne sera donc pas la tactique de son onze. « Nous ne sommes pas là pour défendre quelque chose. Nous voulons jouer notre jeu ».
Le champion d’Angleterre aborde la décision avec un matelas rassurant de 3-0 acquis lors du match aller. Et les statistiques parlent clairement en faveur de City : dans l’histoire de la Ligue des champions, seuls quatre clubs ont comblé un retard de trois buts ou plus lors d’un tour à élimination directe. Malgré cette bonne situation de départ, Guardiola a mis en garde au début de sa conférence de presse – toujours en anglais – contre une sous-estimation du Bayern. « J’ai été dans ce club, je sais comment ils fonctionnent, on le sent partout, c’est dans leur peau, ils y croient ».
Dans la diction typique de Guardiola, l’homme de 52 ans a mis en garde contre les retrouvailles avec une « équipe au top, au top, au top ». Son onze doit « se montrer agressif pour gagner ». C’est une attitude fondamentale, « et elle doit aussi entrer dans la tête de mes joueurs ». C’est là – et non avec les jambes – que le duel se décidera : « Nous avons besoin de beaucoup d’énergie et de beaucoup de courage. Si nous sommes un tant soit peu passifs, ils peuvent nous faire ce que nous leur avons fait ».
Durant sa période munichoise, Guardiola a remporté les trois championnats allemands avec le FC Bayern, dont deux fois le doublé – mais en C1, le successeur de Jupp Heynckes, vainqueur du triplé, s’est toujours arrêté en demi-finale. Même avec City, que Guardiola a mené en sept ans à quatre championnats, quatre victoires en Coupe de la Ligue et un succès en FA Cup, il poursuit jusqu’ici en vain le « trophée de la poignée » – qu’il avait déjà remporté avec le FC Barcelone en 2009 et 2011.
Les Bavarois ne devraient pas l’arrêter dans sa nouvelle tentative : « Je suis ici pour gagner », a constaté l’entraîneur vedette. La joie de retrouver de vieux amis viendra ensuite : « Après le match, j’en suis sûr, je verrai beaucoup de monde ».