L’Espagnol de l’Aprilia impressionne à Austin : démarre mal, sort de la piste, mais remonte et gagne, devenant le premier de la MotoGP à s’imposer avec trois constructeurs différents. Splendide deuxième place pour Acosta, Bastianini troisième, à -21 de Martin dans le championnat. Marc au sol alors qu’il était leader, Pecco en retrait
L’ombre de Maverick Vinales plane sur le championnat du monde. L’Espagnol de l’Aprilia, avec un autocollant significatif de Batman sur son casque, domine également le GP de MotoGP à Austin, réalisant un plein de points après son succès dans la Sprint avec une certitude jamais vue auparavant. C’est une Aprilia qui fait peur : la RS-GP de Noale permet en effet à Vinales de remonter de la 11ème place du 1er tour, où il était tombé suite à un accrochage dans le premier virage, jusqu’à une victoire impressionnante pour la supériorité exprimée. Vinales s’impose presque facilement devant Pedro Acosta, dont la personnalité ne fait plus les gros titres : le rookie de GasGas est un superbe deuxième après une course courageuse et sans crainte dans les duels. Enea Bastianini, remontant progressivement avec le Ducati officiel pour atteindre une troisième place qui lui permet d’être second dans le championnat du monde. Jorge Martin est toujours en tête, quatrième, dépassé par le pilote de Rimini de Ducati dans l’avant-dernier tour : l’Espagnol de Ducati Pramac a maintenant 21 points d’avance sur Enea, 24 sur Vinales et 26 sur Acosta. La lutte devient intéressante.
déceptions texanes
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Un Texas très amer pour Marc Marquez, tombé au virage 11 du 11ème tour alors qu’il venait de prendre la tête de la course, et amer aussi pour Pecco Bagnaia : le champion du monde de Ducati est cinquième, mais sans le rythme pour lutter pour le podium sauf dans les premières phases. À présent, Pecco se retrouve à 30 points du sommet et avec quatre pilotes devant lui : un scénario auquel il ne s’attendait probablement pas, même si la course, belle et vibrante dans les premiers tours, a été longue et éprouvante pour tous. Cependant, ce n’est pas un hasard si les deux premiers pilotes ont opté pour le composé medium à l’arrière, celui qui a payé le dividende à la distance.
phénomène Vinales
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Une course phénoménale, celle de Vinales, qui dans les rares journées où il trouve la configuration parfaite de son feeling avec la moto, acquiert la perception, confirmée par les faits, qu’il peut être imbattable : le week-end à Austin le projette comme prétendant au titre, réaffirmant que les éclats du Portugal n’étaient pas des épisodes isolés. Avec ce succès, Maverick devient également le premier pilote de l’histoire de la MotoGP à s’imposer avec trois constructeurs différents : Suzuki, Yamaha et Aprilia dans son cas.
course palpitante
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Le GP a parfois été un véritable suspense. Au départ, c’est le bond d’Acosta, avec Vinales qui subit le pire des contacts dans le premier virage, finissant large et obligé de remonter depuis le ventre du groupe. Il y parvient de manière impressionnante, couronnant sa poursuite au 13ème tour, lorsqu’il dépasse avec décision l’audacieux Acosta pour prendre le sceptre du commandement et ne plus le lâcher. Sa remontée enrichit une course avec de nombreux duels et dépassements, où Acosta, Martin et Marquez offrent un spectacle prolongé, jusqu’à la chute de l’Espagnol de Gresini, qui retire de la scène un protagoniste et une menace potentielle pour la remontée de Vinales. Marc fait l’erreur ‘habituelle’ de trop d’ardeur, mais dans son ‘jardin’ d’Austin, c’est une faute qui pèse double. Son hara-kiri n’obscurcit cependant pas la portée du succès de Vinales, dont la remontée a un goût d’exploit. Pour compléter le top-10, il y a, sixième Fabio Di Giannantonio, septième la deuxième Aprilia, celle d’Aleix Espargaro, huitième Marco Bezzecchi, neuvième Brad Binder, qui partait 17ème sur la grille, et dixième Raul Fernandez. Tous épuisés. Tous à applaudir Batman-Vinales.
MotoGP, ordre d’arrivée du GP d’Austin
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L’ordre d’arrivée du GP d’Austin
- Viñales (Esp/Aprilia) en 41’09″503
- Acosta (Esp/GasGas) à 1″728
- Bastianini (Ita/Ducati) à 2″703
- Martin (Esp/Ducati) à 4″690
- Bagnaia (Ita/Ducati) à 7″392
- Di Giannantonio (Ita/Ducati) à 9″980
- A. Espargaro (Esp/Aprilia) à 12″208
- Bezzecchi (Ita/Ducati) à 13″343
- Binder (Afs/Ktm) à 14″931
- R. Fernandez (Esp/Aprilia) à 16″656
- Oliveira (Por/Aprilia) à 18″542
- Quartararo (Fra/Yamaha) à 22″899
- Miller (Aus/Ktm) à 24″011
- A. Fernandez (Esp/Ktm) à 27″652
- A. Marquez (Esp/Ducati) à 32″855
- Marini (Ita/Honda) à 33″529
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À travers ce Grand Prix d’Austin, Mavericks Vinales confirme qu’au-delà de son talent inné, sa capacité à dompter n’importe quelle machine le rend d’ores et déjà une icône vivante de MotoGP. Sa victoire, loin d’être une simple ligne ajoutée à son palmarès, démontre une maîtrise et une détermination qui forcent le respect. D’autant plus, sa performance rejaillit sur le tableau du championnat, promettant une suite de saison exaltante où le moindre faux pas se paiera cash. Dans cet échiquier à grande vitesse, chaque joueur affûte ses armes et Vinales, avec son casque estampillé Batman, semble avoir trouvé la formule pour semer ses adversaires, tout en inscrivant son nom dans l’histoire. Le MotoGP, riche de ces rivalités et de ces retournements, continue de prouver que c’est bien sur la piste que se forgent les légendes.