Famin confirme que «Alpine n’est pas à vendre» : «Nous avons un projet concret»

Bruno Famin clarifie la situation : « Alpine n’est pas à vendre »

Bruno Famin a été clair et concis : « Alpine n’est pas à vendre, absolument pas ». C’est ainsi que le chef d’équipe a mis fin aux spéculations sur une possible sortie de l’équipe de la grille dans les mois à venir, après les mauvais résultats d’Esteban Ocon et Pierre Gasly en ce début d’année. « Nous avons un véritable projet » avec l’entreprise, a-t-il précisé, donc ils continuent malgré les difficultés.

Les défis à Enstone

La situation à Enstone n’est pas particulièrement facile. Bien qu’en 2022, ils aient réussi à terminer quatrièmes du championnat des constructeurs, l’histoire a beaucoup changé. Leur mission à l’époque était de rattraper Red Bull, Mercedes et Ferrari, mais la réalité était tout autre. L’année dernière, ils sont tombés à la sixième place et, en cette année 2024, après quatre courses, ils n’ont toujours pas marqué de points.

De plus, la célébration d’Esteban Ocon pour avoir réussi à passer la voiture en Q2 au Japon montre que, pour le moment et en attendant plusieurs développements, passer en Q2 est devenu un objectif ambitieux. Quelque chose qu’ils ont, d’ailleurs, accompli à deux reprises cette saison.

Beaucoup suggèrent qu’Alpine pourrait chercher à quitter la Formule 1 après ce ‘coup dur’. Cependant, il semble que, entre le projet avec la marque et les nouveaux moteurs qui arriveront en 2026, ils souhaitent attendre. Au moins, c’est ce que Famin a confirmé.

Un projet solide avec Alpine

« Nous avons un projet réel avec Alpine. Nous avons le projet de développer la notoriété de la marque Alpine dans le monde entier à travers le sport automobile et la Formule 1 en particulier. Nous avons tout le soutien de la direction. L’équipe n’est absolument pas à vendre. Nous continuerons à pousser pour atteindre nos objectifs », a-t-il conclu dans une interview avec Lawrence Barretto, journaliste de la F1.

Le manque de résultats, cependant, est dû à un long chemin qu’ils ont déjà parcouru. Le départ de hauts dirigeants de l’équipe, presque par surprise, a créé un vide difficile à combler dans une compétition où les détails sont si importants. Laurent Rossi, Otmar Szafnauer, Pat Fry, Alan Permane et Bob Bell ne sont que quelques-uns de ceux qui ont décidé de quitter Alpine plus tôt que prévu. À qui Matt Harma et Dirk de Beer ont récemment été ajoutés. Des événements qui, inévitablement, se sont reflétés dans la performance de la monoplace.

ALPINE, FOCUS SUR 2026

Pour beaucoup, la vente peut sembler la sortie la plus facile. Cependant, il est important de prendre en compte le contexte : en 2026, la réglementation change et la voiture la plus rapide sera celle qui comprend presque parfaitement le nouveau règlement. C’est donc à cela que semble s’accrocher Alpine, qui travaille déjà sur les nouveaux moteurs dans son usine.

« Viry travaille depuis longtemps sur le nouveau règlement des moteurs. La bonne nouvelle est que nous sommes sur la bonne voie. Nous sommes assez satisfaits de ce que nous faisons. Le niveau est assez ambitieux. Pour l’instant, nous sommes sur la bonne voie, mais on ne sait jamais ce que font vos concurrents », a-t-il reconnu.

À travers les années, l’écurie Alpine a joué un rôle fluctuant dans le grand cirque de la F1, alternant entre des moments de gloire et des périodes de défis. La saison 2024 semble être l’un de ces tournants complexes où la persévérance et l’innovation sont cruciales. Famin, en mettant en avant un mélange de réalisme et d’optimisme, manifeste une foi inébranlable dans le projet global d’Alpine et dans l’avenir. L’idée de construire autour des nouveaux règlements de 2026 est particulièrement intéressante, car elle rappelle que dans la F1, comme dans toute compétition, chaque période de baisse prépare le terrain pour une possible ascension. Si Alpine parvient à capitaliser sur cette opportunité de ‘changer la donne’, cela pourrait non seulement revitaliser leur position dans le sport mais aussi offrir une histoire captivante de résilience et d’innovation stratégique. Pour Gasly et Ocon, ainsi que pour l’ensemble de l’équipe et leurs supporters, l’avenir promet des défis, mais surtout, l’espoir d’un retour triomphant au premier plan de la grille de départ.

Martine Morel

Martine Morel est une journaliste sportive française reconnue pour son expertise en économie du sport et en jeux d'argent en ligne, avec une carrière de plus de 15 ans marquée par des analyses et des articles appréciés sur l'impact financier des événements sportifs et la dynamique économique des clubs. Diplômée en économie, elle a la particularité de voyager pour couvrir les événements sportifs internationaux, enrichissant ses articles d'une perspective mondiale. Elle engagée dans la promotion du sport auprès des jeunes, elle est également multilingue, ce qui renforce sa capacité à couvrir et rapporter les événements sportifs à l'international.