Martin mûrit, mais Pecco et Marc à son secours…

Jorge Martin apparaît en plein contrôle en ce début de championnat : les mérites de l’Espagnol sont indéniables, mais il y a aussi le fait que ses concurrents pour le titre peinent excessivement

La grande combativité, en plus du talent, est le don qui a porté Jorge Martin au sommet de la MotoGP. Si en 2023 il a joué le titre jusqu’à la dernière course de la saison, il le doit beaucoup à l’enthousiasme et à l’énergie qu’il a constamment démontrés sur la piste. Une énergie qui, si elle n’est pas contenue dans les limites, peut aussi s’avérer contre-productive. Comme démontré précisément lors du GP final du championnat précédent, où, dans le duel avec Bagnaia, il n’a pas réussi à se retenir et a causé un désastre. Cette année, l’Espagnol de l’équipe Pramac a commencé avec sa Ducati en jouant une musique différente, plus contrôlée et en substance plus mature. Au Qatar, il a remporté la course Sprint, un de ses classiques, et s’est contenté de la troisième place au GP. Au Portugal, il a fait l’inverse : troisième le samedi, vainqueur le dimanche. Donnant l’impression de contrôler quand attaquer et quand ralentir le rythme. Ainsi, il se retrouve en tête du championnat du monde, avec 18 points d’avance sur Brad Binder avec la Ktm. Ce qui n’est pas peu, après seulement deux rendez-vous du calendrier, pourtant long. Et pour l’aider, il y a aussi les ardeurs compétitives qui animent ses principaux adversaires, à savoir Pecco Bagnaia et Marc Marquez. Le contact à la fin de la course de Portimao a vu les deux au sol et rentrer chez eux avec zéro point ce dimanche-là. Un faux pas qui, indirectement, aide encore plus Martin à réfléchir : il peut attaquer quand il est sûr, il peut se défendre quand il trouve impossible de gagner ou est conscient d’une infériorité technique le poussant à prendre de gros risques pour rester devant. Un joli joker, qui a besoin d’un soutien supplémentaire de son équipe. Il y a un an, ayant à remonter, c’était juste de le charger à bloc. Cette fois, ses hommes ont le devoir de le maintenir calme et lucide. C’est seulement ainsi que sa fuite en avant pourrait continuer.

Jorge Martin démontre une maîtrise remarquable à l’aube de cette saison de MotoGP, s’affirmant non seulement grâce à son talent indéniable mais aussi grâce à une maturité accrue dans sa stratégie de course. Sa capacité à jauger le moment idéal pour attaquer ou se défendre traduit une évolution significative de son approche, influencée sans doute par les leçons tirées des erreurs passées. Dans un sport où la compétitivité atteint des sommets, et où même les plus petits détails peuvent déterminer le succès ou l’échec, Martin semble avoir trouvé un équilibre délicat entre agressivité et retenue. Bien que le chemin vers le titre soit long et parsemé d’obstacles, les premiers signes pointent vers un athlète en plein contrôle de son destin. Reste à voir si cette maîtrise sera suffisante pour le mener jusqu’au sommet du monde MotoGP.

Martine Morel

Martine Morel est une journaliste sportive française reconnue pour son expertise en économie du sport et en jeux d'argent en ligne, avec une carrière de plus de 15 ans marquée par des analyses et des articles appréciés sur l'impact financier des événements sportifs et la dynamique économique des clubs. Diplômée en économie, elle a la particularité de voyager pour couvrir les événements sportifs internationaux, enrichissant ses articles d'une perspective mondiale. Elle engagée dans la promotion du sport auprès des jeunes, elle est également multilingue, ce qui renforce sa capacité à couvrir et rapporter les événements sportifs à l'international.